épingle
Étymologie
- En ancien français espingle ; selon Diez [1], du latin spinula (« petite épine ») (et non pas de son diminutif spinicula) avec un g intercalaire. Les dialectes français ont : éplingue en champenois, épieule en picard. Spinula est le diminutif de spina (« épine »).
- Auguste Scheler [1], soulignant le caractère exceptionnel du g intercalaire, lui préfère une origine germanique : de Spange (« agrafe ») via un diminutif Spangel, Spengel et Spingelprésent dans certains dialectes germaniques.
épingler \e.pɛ̃.ɡle\ transitif 1er groupe (conjugaison)
- Attacher avec une épingle.
- Nous prenons deux otages, le vieux maire, […] et le jeune curé, […], bien que les soldats aient encore, épinglé à la capote, les Sacré-Cœur distribués à Paray-le-Monial. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Figuré) Attraper.
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- Un silence nous épingle. — (Anaïs Barbeau-Lavalette, La femme qui fuit, éditions Marchand de feuilles, Montréal, 2015, page 363)
- […], pour éviter la tentation d'un ramponneau vengeur et ses emmouscaillements collatéraux, je me fais rare dans les parages.
D'autres, moins matois, se sont fait épingler. — (Pascal Jahouel, Un temps de chien !, Éditions Lajouanie, 2016, chapitre 8)
- (Figuré) (Par extension) Critiquer, pointer.
- D’une alternance à l’autre, les politiques se renvoient la balle, épinglant les programmes réécrits par leurs prédécesseurs ou la « baisse des horaires » (alors même que la France fait figure de championne en matière d’heures consacrées, à l’année, à l’enseignement des « fondamentaux »). — (Mattea Battaglia, « Approche ludique, pédagogie, calcul mental… les mesures pour donner le goût des maths », Le Monde. Mis en ligne le 5 février 2018)