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哲学いろいろ

PRAFRANCE

Le nom de PRAFRANCE vient de Pra Fran qui signifiait pré-fran, c’est-à-dire exempt d’impôt. De ce privilège accordé aux seigneurs ne subsiste que le nom déformé par l’usage en PRAFRANCE. Ce domaine d’une superficie de 34 hectares, situé à 11 km au sud-ouest d’Alès et à 2 km au nord d’Anduze, correspond géographiquement à une cuvette dont le fond est constitué d’alluvions modernes du quaternaire et dont les parois sont formées de calcaires de différentes périodes et de granite.

La Bambouseraie de Prafrance, 150 ans d'âge, s'ouvre au zen et au bonsaï

竹林の庭園と禅&盆栽&活け花
mardi 25 avril 2006, 8h36

ANDUZE (AFP) - La Bambouseraie de Prafrance, près d'Anduze (Gard), pour fêter ses 150 années d'existence, a décidé de consacrer une partie de ses 12 hectares à l'art zen des jardins japonais, au bonsaï et à l'Ikebana, avant une exposition en juillet sur le patrimoine végétal du bambou.
En 1856, le marchand d'épices asiatiques Eugène Mazel installait ses premières serres*1 au pied des Cévennes, pour y acclimater des plantes lointaines.

150 ans après, la Bambouseraie, avec ses 200 variétés de bambous, oasis de fraicheur en été, étonnant conservatoire européen du Phyllostachys (un type de bambou), est le 2ème jardin le plus visité de France avec 300.000 visiteurs par an.

Afin de marquer cet anniversaire, un "Vallon*2 du dragon", un jardin zen qui s'inspire des principes du Feng Shui, a été aménagé sur 1,5 ha et inauguré samedi. Cette discipline vieille de 4.000 ans vise à faire circuler harmonieusement l'énergie cosmique, dans un délicat équilibre entre le "Yin" (froideur, obscurité) et le "Yang" (lumière, chaleur).

Le paysagiste Erik Borja a créé ce jardin japonais, dominé par le pavillon du Phénix rouge, au toit incurvé, réalisé en chataignier par un charpentier local. L'espace mêle "gazon" de bambous verts coupés ras, petits érables rouges, camélias ou "podocarpus chinensis" (arbres dits "en nuage"), autour d'une rivière ondoyante évoquant un dragon.

Ce jardin conçu après deux années d'efforts et une inondation en 2002, s'inscrit dans ce lieu "idéal, protégé des inconvénients climatiques au nord par les collines et ouvert sur le sud", explique son concepteur.

Ici, "le rocher et le végétal viennent en appoint, l'écoulement de l'eau symbolise la vie. Le jardin est le paradis perdu: le créer au sein d'une forêt de bambous qui annule le ciel, c'est mettre en équilibre toute la bambouseraie, équilibrer le Yin et le Yang", précise M. Borja.

Un très ancien "gingko biloba" ou "arbre aux quarante écus" protège les lieux, dominés par la colline dite "de la tortue noire".

Mais la bambouseraie réserve d'autres surprises: pour ce 150ème anniversaire, elle abrite des sculptures figurant de grands paniers de bambou tressé, un dôme fait de 150 bambous arqués vers le ciel ou encore des bambous rouges plantés dans la terre évoquant un parcours*3 initiatique.

Une serre aménagée en pont de bateau à voile présente les épices et plantes rapportées par le fondateur.

Consacrée au bonsaï, originaire de Chine avant de devenir un art traditionnel japonais, une exposition avec ateliers et conférences est prévue du 26 avril au 8 mai, suivie de démonstrations et cérémonies d'Ikebana, sous l'égide d'un maître japonais, du 25 au 28 mai. "Le patrimoine végétal du bambou" (tissage, échafaudage, embarcations, canalisations, etc) est le sujet d'une autre exposition du 6 juillet au 30 septembre.

*1:Construction en verre ou plastique, fixe ou démontable, parfois chauffée, utilisée pour mettre les plantes à l'abri de l'hiver et pour cultiver les plantes exotiques ou délicates, hâter la production de certains fruits, fleurs ou légumes ou protéger les semis fragiles.

*2:Petite dépression allongée entre deux collines, deux coteaux, deux hauteurs.

*3: Terrain clôturé où l'on fait paître les troupeaux en vertu de ce droit, même s'ils ne trouvent pas de quoi s'alimenter.