Elian #2

もくじ：：2010-10-16 - caguirofie101016

2. De Tempore Mortibus (2)

Je me fus réveillé touché par une mince glace que le vent apportait. Je me trouvai vivant ! Je vis une fenêtre ----une inconnue fenêtre à l'européenne----, ...( le vent---- embaumé ---- me toucha de nouveau )..., un rideau blanc, un mur... le lit; c'était un hôpital...

Je m'étais poignardé la gorge. Je me fus serré la gorge bandée, de la soif et de la douleur. J'identifiai maman là-bas.

Pourquoi ne puis-je vivre ? Prof. Isabel avait eu raison dans sa suggestion-là... Toujours un " isolement sombre ", c'est moi. Pourquoi ne peut-on vivre que dans une société ? Et pourquoi-----j'ai seulement seize ans et---- faut-il subir tant de fardeaux ? Pourquoi, seul, avec le coeur si faible, de la peur des vies d'autres, fallut-il essayer de me poignarder la gorge ? " O Dieu ! "

Quelque temps après, il apparut dans la chambre la triste visage de Prof. Otho, et, se cachant derrière lui, celle de Milica. ...Ah, Milica ! Professseur !
Je m'en fus ébloui un instant et vis rien du tout. Seulement le vent berçant le rideau me murmurait. " Elian, pour vivre ici-bas tu es trop funeste. " Comment faillais-je à me tuer ?
Je sentais entendre une voix...de Milica.

• • Elian, du courage !

J'ouvris mes yeux sans force. Le clair du midi dansait. ll n'y avait personne que Milica. Maman et Prof. Otho avaient disparu inaperçus.

• • Elian, comment as-tu voulu te tuer ? Quel imbécile !

Elle avait l'air larmoyant. " Mais, Milica, Prof. Otho t'aime. " Je le confiai:

• • Milica, je porte sur mon dos tant de fardeaux que tu ne connais pas. Je souffre trop pour vivre.
  • Quels fardeaux que je ne connais pas ?
  • Ils viennent de la mer lointaine. Dieu les a laissé tomber, je-ne-sais-pourquoi, à mes épaules.
  • Quel Dieu ? Est-ce que c'est Dieu Jéhovah ?
  • Oui, Jéhovah pour Milica, et pour moi, le Dieu que je moi-même chéris.

Milica, il me semble que la vie t'est un vaste champs. Tu ne sens que la fleur et que le chant d'oiseaux. Moi, elle m'est une profonde gorge. Je ne vis personne autour de moi, que les abîmes de rocs.

( à suivre ：2010-10-18 - caguirofie101018
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