caguirofie

哲学いろいろ

Midi-Pyrénées

Bozouls, Aveyron
Naguère inscrit parmi les sept merveilles du Rouergue, le “Trou de Bozouls” est un cirque naturel, un canyon en forme de fer à cheval, creusé dans les calcaires secondaires du Causse Comtal, et au fond duquel coule, tantôt impétueux, tantôt calme, un modeste torrent, le Dourdou.

le quartier dit du « château » :
il comprend l’ensemble des maisons construites sur l’éperon rocheux, au milieu du méandre du Dourdou, où se trouve l’église Sainte Fauste, et où s’élevait jadis un château, résidence secondaire des Comtes de Rodez. Si le château a été probablement démantelé, il reste les vestiges d’un rempart barrant l’accès au promontoire côté Sud, seul côté ne bénéficiant pas des protections naturelles de l’escarpement des falaises. L’ appareil des « blocs cyclopéens » encore en place, permet d’évoquer une origine très ancienne. Une deuxième fortification devait s’élever près de la place du Portalet ( le petit portail ). Les temps devenant plus sûrs, le quartier s’étendit alors à l’extérieur des fortifications vers le Sud.


LA LÉGENDE DU CREUSEMENT DU TROU DE BOZOULS PAR LE DIABLE :

« Les villageois de Saint Felix de Lunel, voulaient de la chaux car leur terre était très pauvre, mais celle ci se trouvait à Bozouls, qui n’était qu’à 20 kilomètres ce qui faisait quand même loin. Aussi ils décidèrent de contacter le diable, Lucifer, pour qu’il leur amène cette chaux.
Le diable accepta, mais il leur dit qu’il ne pouvait travailler que la nuit. En même temps le diable, voulant se venger du Seigneur et de la Sainte Vierge, décida de faire écrouler l’église de Bozouls.
Il se mit au travail et commença à creuser. La Sainte Vierge qui passait par là, lui demanda ce qu’il faisait. Le diable lui répondit qu’il creusait et que d’ici à ce que le coq de la ferme voisine chante l’église de Bozouls serait par terre.

Il se remit au travail, creusa et porta la chaux au village de Lunel. Il venait et repartait à nouveau. Mais il creusait et se rapprochait de l’église. Le jour ne se levait toujours pas.
Aussi la Sainte Vierge ne voulant pas voir son église tomber, passa discrètement derrière le diable et se dirigea dans le poulailler d’une ferme voisine où elle fit chanter le coq. Le diable qui passait au dessus de Saint Julien, à l’entrée de Fijaguet, entendit le chant du coq et crut que le jour allait se lever, il se fondit en poussière. Et à cet instant il laissa tomber une poignée de chaux. Aussi aujourd’hui sur le lieu de Fijaguet, sur le rougier, quelques champs ont un peu de ce causse » (extrait du livre « Al Canto »).

Une deuxième version prétend que le Diable, ne sachant trop que faire des matériaux ainsi arrachés au Trou de Bozouls, en fit une énorme « taupinière » qui devint le Puy du Joux (situé non loin du site).
Une observation des lieux, même sommaire, montre que la légende ne tient pas car le calcaire arraché au Trou n’a pu se transformer en basalte sur le Puech de Joux ( 716 m ) qui est en fait le vestige d’un ancien volcan.