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哲学いろいろ

Augustin49

Sur la soumission des femmes et des enfants


Vous [Église catholique] soumettez les femmes à leurs maris en les obligeant de leur rendre les devoirs d'une chaste et fidèle obéissance, non pour assouvir leur passion, mais pour mettre des enfants au monde, et pour gouverner leur famille. Vous établissez la domination des maris sur leurs femmes, non pour traiter le sexe le plus faible avec mépris, mais pour le dominer selon les lois d'une pure et sincère affection. Vous assujettissez les enfants à leurs pères par une servitude libre. Vous donnez aux pères un empire de douceur et de bienveillance sur leurs enfants.
(la) Tu feminas viris suis, non ad explendam libidinem, sed ad propagandam prolem, et ad rei familiaris societatem, casta et fideli obedientia subjicis. Tu viros conjugibus, non ad illudendum imbecilliorem sexum, sed sinceri amoris legibus præficis. Tu parentibus filios libera quadam servitute subjungis, parentes filiis pia dominatione præponis.

« Des mœurs de l'Église catholique et des mœurs des Manichéens (De moribus Ecclesiæ Catholicæ et de moribus Manichæorum) », chap. 30, §. 63, dans Traduction du livre de S. Augustin : Des mœurs de l'Église catholique, avec des sommaires de la Doctrine contenue dans chaque Chapitre, Augustin d'Hippone, éd. Antoine Vitré, 1647, p. 97




De même ce serait renverser l'ordre de la nature que de supposer que c'est aux femmes de commander à leurs maris, et non pas aux hommes de commander à leurs femmes. Cet ordre est clairement enseigné par l'Apôtre : « L'homme est le chef de la femme (I Cor. XI, 3.) »; « Femmes, soyez soumises à vos maris (Coloss. III, 18. )» ; saint Pierre nous dit également que « Sara obéissait à Abraham et l'appelait son maître (I Pierre, III, 6. ) ».
(la) Nec dubitari potest naturali ordine viros potius feminis quam viris feminas principari. Quod servans Apostolus ait: Caput mulieris vir (I Cor. XI, 3.); et: Mulieres, subditæ estote viris vestris (Coloss. III, 18. ); et apostolus Petrus: Quomodo Sara, inquit, obsequebatur Abrahæ, dominum illum vocans (I Pt. III, 6.).

« Des noces et de la concupiscence (De nuptiis et concuipiscentia) » (trad. trad. M. l'abbé Burlereaux), livre 1, chapitre 10, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868, t. 15, p. 703