caguirofie

哲学いろいろ

Augustin35

Sur la connaissance


Car nous sommes, et nous connaissons que nous sommes, et nous aimons notre être et notre connaissance. Et nous sommes assurés de la vérité de ces trois choses. Car ce n'est pas comme les objets de nos sens qui nous peuvent tromper par un faux rapport. Je suis très certain par moi-même que je suis, que je connais et que j'aime mon être. Je n'appréhende point ici les arguments des Académiciens, ni qu'ils me disent : Mais vous vous trompez! Car si je me trompe, je suis, puisque l'on ne peut se tromper si l'on n'est. Puisque donc je suis, moi qui me trompe, comment me puis-je tromper à croire que je suis, vu qu'il est certain que je suis si je me trompe? Ainsi puisque je serais toujours moi qui serais trompé, quand il serait vrai que je me tromperais, il est indubitable que je ne me puis tromper lorsque je crois que je suis.

Saint Augustin et l’augustinisme, Henri Irénée Marrou, éd. Seuil, 2003, t. XI, partie La cité de Dieu, chap. 26, p. 93




Le monde a été créé de rien.

La création du monde et du temps, Saint Augustin (trad. Arnauld d'Andilly et Odette Barenne), éd. Gallimard, 1993, p. 20




Dieu a créé d'abord le ciel, c'est à dire les substances spirituelles qui jouissent de son éternité ; et la terre, c'est à dire la matière première dont tous les corps ont été tirés.

Le Ciel et la Terre, Saint Augustin (trad. Arnauld d'Andilly et Odette Barenne), éd. Gallimard, 1993, p. 83