caguirofie

哲学いろいろ

#4

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Ostrogoths

2−4.La reconquête de l'Italie par les Byzantins
La faiblesse de la position des Ostrogoths en Italie devint alors évidente. L'empereur byzantin Justinien s'était toujours efforcé de restaurer autant que possible le pouvoir impérial sur la totalité du pourtour de la Méditerranée : il ne rata pas cette occasion d'intervenir.

En 535, il chargea son meilleur général et ami, Bélisaire, d'attaquer les Ostrogoths. Bélisaire envahit rapidement la Sicile et débarqua en Italie où il prit Naples, puis Rome en 536. Puis il marcha vers le nord et prit Mediolanum (Milan) et Ravenne, la capitale des Ostrogoths, en 540.
C'est alors que Justinien offrit aux Goths un arrangement généreux ? de loin trop généreux aux yeux de Bélisaire : le droit de maintenir un royaume indépendant dans le Nord-Ouest de l'Italie, mais à la condition qu'ils s'acquittent d'un tribut de la moitié de leur trésor à l'Empire.

Bélisaire transmit le message aux Goths, bien que lui-même ne l'approuvait pas. Les Goths, qui ne faisaient pas confiance à Justinien, craignaient un piège, mais parce que Bélisaire s'était si bien comporté à leur égard lors de sa reconquête de l'Italie, ils acceptèrent de reconnaître cet arrangement si Bélisaire donnait son approbation. Cette situation conduisit à une impasse.

Une faction de la noblesse gothique trancha : décrétant que leur propre roi qui venait d'être vaincu, Vitigès, était un lâche et qu'ils avaient besoin d'un nouveau souverain, ils se tournèrent vers Bélisaire. Éraric, leur chef, offrit la couronne à ce dernier. Bélisaire était un soldat fidèle à Justinien et non un homme d'État. Il fit comme s'il acceptait l'offre, se rendit à Ravenne pour s'y faire couronner, mais il fit promptement arrêter les chefs goths. Ensuite, il réclama l'intégralité de leur royaume pour Byzance.

Justinien était furieux : les Perses avaient attaqué l'Empire d'Orient à l'Est et il désirait qu'un État neutre et stable serve de tampon entre la frontière de ses possessions occidentales et le royaume des Francs. Ces derniers, en effet, étaient étranges et paraissaient hostiles à l'égard de la cour orientale.

Bélisaire fut alors rappelé et envoyé en Orient contre les Perses. Il laissa un nommé Jean, officier byzantin, gouverner temporairement l'Italie.

En 545, quand il put enfin retourner en Italie il trouva une situation considérablement changée : Éraric avait été assassiné et la faction pro-romaine de l'élite goth avait été renversée.

En 541, les Ostrogoths avaient élu un nouveau chef Totila ; ce « nationaliste » goth, brillant général, avait repris toute l'Italie du Nord et avait chassé les Byzantins hors de Rome.

Bélisaire reprit alors l'offensive : il dupa Totila pour reprendre Rome, mais perdit à nouveau la cité après que Justinien, jaloux et craintif de sa puissance, lui supprima approvisionnements et renforts. Le général, vieilli, fut alors contraint d'assurer la défense par ses propres moyens.

En 548 Justinien le remplaça par le général eunuque Narsès en qui il avait plus confiance. Narsès ne déçut pas Justinien.

Totila fut massacré lors de la bataille de Taginae (Gualdo Tadino) en juillet 552 et ses partisans Teia, Aligern, Scipuar et Gibal furent tous tués ou se rendirent lors de la bataille de Mons Lactarius en octobre 552 ou 553.

Widhin, le dernier chef attesté de l'armée gotique se révolta à la fin des années 550 avec une aide militaire minimale des Francs et des Alamans. Le soulèvement fut sans conséquences : les Ostrogoths se soulevèrent à Vérone et à Brescia mais la révolte prit fin avec la capture de son chef, en 561. Widhin fut finalement conduit à Constantinople pour y être exécuté en 561 ou en 562. Une minorité, soumise aux byzantins et convertie au catholicisme, survécut à Ravenne.