caguirofie

哲学いろいろ

Augustin 8

Retour en Afrique


Revenu en Afrique, après cinq années d’absence, il vit en communauté non loin de Thagaste avec ses amis et ses disciples. Il s’engage alors dans la défense de l’Église, en rédigeant les Mœurs de l’Église catholique, les Mœurs des manichéens, où il compare le comportement des chrétiens et des manichéens, et De la Grandeur de l’âme, qu’il avait commencé de composer à Rome. Il se donne pour tâche de guérir d’abord par la raison les manichéens qui, selon les chrétiens, insultent les Écritures. La raison nous permet de nous rendre meilleurs en suivant la vertu, qui, seule, nous porte vers une réalité hors de nous, qui est Dieu, le souverain bien. Mais la raison est impuissante à comprendre la nature des réalités divines, et elle a besoin de l’autorité de la parole de Dieu, de l’Ancien et du Nouveau Testament que les manichéens rejettent sur de nombreux points :


« Je pourrais, selon la médiocrité de mes lumières et de mes forces, discuter en détail toutes les paroles que je viens de rapporter, et vous exposer ici ce que Dieu m’a fait la grâce d’apprendre des merveilles qu’elles renferment, merveilles dont l’expression demeure souvent au-dessus de la faiblesse du langage. Mais il faut bien s’en garder, tant que vous serez en disposition d’aboyer contre les divins livres. L’Évangile nous défend de présenter les choses saintes aux chiens. Ne vous offensez pas si je vous parle ainsi : j’aboyais autrefois moi-même ; j’ai été de ces chiens dont parle l’Évangile. »

La visite des monastères romains lui donne l’idée de transformer la maison familiale en monastère : le Jardin (en 391), à l’imitation du Jardin d’Épicure. C’est à cette époque que meurt son fils Adéodat, vers l’âge de 17 ans.