GM, après Toyota
GM lance à son tour un important rappel, se voit doublé par Ford aux USA
NEW YORK (AFP) - 02.03.2010 23:03
Après les rappels massifs de Toyota, le constructeur américain General Motors a lui aussi annoncé mardi un important rappel en Amérique du Nord, avec 1,3 million de véhicules concernés, se voyant parallèlement doublé par son concurrent Ford sur le marché américain.
Après les rappels massifs de Toyota, le constructeur américain General Motors a lui aussi annoncé mardi un important rappel en Amérique du Nord, avec 1,3 million de véhicules concernés, se voyant parallèlement doublé par son concurrent Ford sur le marché américain.
Cette campagne de rappels intervient alors que General Motors se voit détrôné pour la première fois depuis 1998 par Ford de la place de numéro un sur le marché intérieur.
Après les rappels massifs de Toyota, le constructeur américain General Motors a lui aussi annoncé mardi un important rappel en Amérique du Nord, avec 1,3 million de véhicules concernés, se voyant parallèlement doublé par son concurrent Ford sur le marché américain.
"Les rappels de voitures sont devenus une épidémie, le patient le plus malade restant Toyota", remarque Douglas McIntyre, analyste du site 24/7Wall St.com.
Après une enquête commencée en 2009, "GM a informé lundi soir l'agence de sécurité routière américaine (NHTSA) de son rappel volontaire", indique le constructeur dans un communiqué dans la nuit de lundi à mardi.
Ce rappel porte sur environ 977.000 modèles Chevrolet Cobalt 2005-2010 et 73.700 Pontiac G5 2007-2010 vendues aux Etats-Unis.
Des Pontiac Pursuit 2005-2006 vendues au Canada et des Pontiac G4 2005-2006 vendues au Mexique sont également concernées, mais leur nombre n'a pas été précisé.
La NHTSA avait ouvert une enquête le 27 janvier sur les Cobalt après avoir reçu plus de 1.100 plaintes portant sur des problèmes de direction assistée et faisant état de 14 accidents et un blessé.
"Ce problème prend du temps à apparaître. Il a tendance à se produire sur de vieux modèles qui ne sont plus sous garantie", a précisé Jamie Hresko, vice-président de GM, cité dans un communiqué, soulignant que "le client pouvait toujours diriger le véhicule".
"Des plans pour mettre en place une solution à ce problème sont en train d'être mis au point", conclut GM.
Mardi soir, la BBC citait le numéro deux du groupe Bob Lutz, qui a mis en cause une filiale de Toyota.
"Oui, c'est un cas où nous ferions des reproches à un fournisseur partiellement possédé par Toyota", a dit M. Lutz, interrogé en marge du salon de l'automobile de Genève.
Cette filiale, identifié par le Financial Times comme étant le fabricant japonais de pièces détachées JTEKT, "n'a pas respecté toutes les exigences en termes de fiabilité et de durabilité", selon M. Lutz. "Nous devrons voir qui assume la responsabilité financière".
Cette campagne de rappels intervient alors que General Motors se voit détrôné pour la première fois depuis 1998 par Ford de la place de numéro un sur le marché intérieur.
GM a vu ses ventes progresser de 11,5% sur un an aux Etats-Unis en février, tandis que Ford a vu les siennes bondir de 43% sur la même période. Les ventes de Toyota ont reculé de 8,7%, résistant un peu mieux que prévu à l'impact des rappels à répétition.
Le numéro un mondial de l'automobile a rappelé près de 9 millions de voitures dans le monde, dont 6 millions aux Etats-Unis, en raison de problèmes affectant les pédales d'accélération ou le système de freinage de plusieurs modèles.
Rebecca Lindland, analyste du cabinet IHS Global Insight, a relativisé la portée potentielle de l'annonce de GM.
"Tous les constructeurs automobiles font des rappels. Attendre autre chose ne serait pas réaliste", estime-t-elle.
Le mois dernier, le japonais Honda avait lui aussi annoncé un rappel de 437.763 véhicules dans le monde pour un problème de freins sur certaines voitures hybrides, assurant disposer d'un logiciel de réparation.
Sans l'appeler "rappel", Ford avait également fait part de problèmes de freins sur certaines voitures hybrides.
"GM est l'un des constructeurs qui avait le plus de chances de bénéficier des déboires de Toyota, mais il a peut-être perdu cette possibilité", remarque Douglas McIntyre.
