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 Clearstream事件早分かり

Abécédaire de l'affaire Clearstream
PARIS (AFP) - 09/05/2006 01h05

  • A - Alliot-Marie Michèle (MAM) - La ministre de la Défense dit n'avoir appris que récemment par la presse la présence d'hommes politiques sur le listing de comptes occultes.
  • B - Bocsa - L'un des noms sous lesquels Sarkozy est désigné dans le listing du corbeau. Le ministre de l'Intérieur se nomme Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa.
  • C - Clearstream - Cette société établie au Luxembourg est l'intermédiaire par lequel 2.500 institutions financières s'échangent des titres. Elle a déposé plainte le 28 avril pour atteinte à son image.
  • Chouet Alain - responsable du contre-espionnage à la DGSE*1, cité dans le listing.
  • D - Delmas Philippe, vice-président d'Airbus. Interrogé en mai 2004 dans l'enquête sur les Frégates après la première lettre du corbeau le mettant en cause. Cité dans le listing, il a déposé plainte.

  • E - Elysée - La présidence de la République a démenti à deux reprises avoir demandé "la moindre enquête visant des personnalités politiques" contrairement aux notes de Rondot indiquant que c'est "sur instruction du chef de l'Etat" que Villepin l'a chargé de "procéder à des vérifications discrètes".
  • EADS - maison mère d'Airbus, se porte partie civile le 13 avril 2006.
  • F - Frégates de Taïwan - La justice française enquête depuis 2001 sur la vente de frégates Thomson à Taïwan en 1991 pour 2,3 milliards d'euros afin de vérifier l'existence de rétro-commissions versées à des intermédiaires, des hommes politiques et des militaires à Taïwan, en Chine et en France et dont le corbeau affirme qu'elles ont transité sur des comptes Clearstream.
  • Flam Gilbert - ancien magistrat en détachement*2 à la DGSE, aujourd'hui au parquet*3 de Paris, apparaît dans le listing. Il s'est constitué partie civile*4. En 2001, l'Elysée le soupçonne d'avoir enquêté sur "d'hypothétiques comptes bancaires de Chirac au Japon". Rondot avait, selon sa déposition citée par Le Monde, été "missionné officiellement et directement par M. Chirac (...) pour démêler" ce dossier.
  • G - Gergorin Jean-Louis - vice-président d'EADS - Ancien diplomate proche de Villepin, soupçonné par la DST*5 d'être le "corbeau", il nie et met ces accusations sur le compte d'"un petit groupe de lobbyistes qui veut changer le management d'EADS".
  • Gomez Alain - ex-président de Thomson-CSF, cité dans le listing, il a porté plainte.
  • Giesbert Franz-Olivier (FOG)- journaliste, directeur de l'hebdomadaire Le Point. Dans son livre, "La tragédie du Président", il affirme que Villepin lui a dit que Sarkozy ne survivrait pas à Clearstream. Villepin s'est dit "blessé" par les propos que lui prête FOG.
  • H - d'Huy Jean-Marie - juge d'instruction chargé avec Henri Pons de l'information judiciaire pour "dénonciation calomnieuse" du corbeau ouverte en septembre 2004 par le pôle financier du parquet de Paris.
  • K - Colonel Serge de Klebnikoff - ancien officier du renseignement et ex-responsable de Thomson pour les Etats-Unis. C'est notamment en enquêtant sur lui que Rondot conclut que le listing était un faux.
  • L - Lahoud Imad - directeur scientifique d'EADS. Expert informatique pour le compte de la DGSE entre février et juin 2003. Selon Rondot, en octobre 2003, Gergorin lui signale que Lahoud a "mis au jour une vaste entreprise de corruption à des fins de déstabilisation" affectant les "services de renseignement, certaines sociétés et le monde politique". Dans son rapport à MAM en octobre 2004, Rondot confie ses "doutes" sur la "personnalité de Lahoud "au passé judiciaire chargé".
  • Le Monde - Le scandale politique autour de l'affaire Clearstream a été principalement révélé par ce quotidien qui a publié la déposition et des documents du général Rondot saisis par la justice.
  • M - Marland Philippe - directeur de cabinet de MAM. Interlocuteur de Rondot.

  • N - Non lieu*6 - rendu le 30 novembre 2004 sur l'enquête pour blanchiment, faux et usage de faux et escroquerie fiscale initiée par la justice luxembourgeoise à l'encontre de Clearstream.
  • O - Ollier Patrick - député UMP et compagnon de MAM. Cité au cours de la réunion du 9 janvier 2004 autour de Villepin où consigne est donnée à Rondot, selon ce dernier, de "ne rien communiquer au ministère de la Défense". MAM estime avoir été "visée" au travers de son conjoint.
  • P - Perquisitions - Les juges d'Huy et Pons perquisitionnent tous azimuts, chez Rondot, Lahoud, au secrétariat général de la Défense nationale (SGDN), au siège d'EADS, chez Gergorin, au bureau de Gustave Humbert, président d'Airbus, dans les bureaux de MAM, au ministère de la Défense.
  • Q - Quai d'Orsay - lieu où se déroule la fameuse réunion du 9 janvier 2004, à laquelle le général Rondot est "convoqué" par Villepin en présence de Gergorin. Les notes de Rondot après cette réunion, saisies par les juges, soulignent l'"Enjeu politique : N. Sarkozy. Fixation N. Sarkozy (ref. conflit J.Chirac/N. Sarkozy)".
  • R - Rondot Philippe - Un "as*7" des renseignements. Ses déclarations aux juges révèlent que Gergorin lui confie les listings informatisés en novembre 2003, qu'il en informe sa hiérarchie qui le charge d'enquêter sur les fonctionnaires et militaires du ministère de la Défense incriminés par le document.
  • Dans un rapport à MAM, Rondot explique en octobre 2004 que Villepin lui a déclaré le 9 janvier avoir "rendu compte" à Chirac "de la gravité des choses" et que ce dernier l'avait chargé de lui donner "ses instructions pour procéder à des vérifications discrètes".

  • Robert Denis - auteur avec Robert Backes, ancien cadre de Clearstream, de "Révélation$" (2001) et de "Boîte noire" (2002) qui accuse la société de servir à des malversations.
  • S - Sarkozy Nicolas - En novembre 2004, il reproche à Villepin de dissimuler à la justice les conclusions d'une enquête de la DST qui l'innocentent. En tant que partie civile, il sera entendu la semaine prochaine par les juges.
  • V - Dominique de Villepin. En première ligne dans cette affaire. Selon Rondot, "le nom de M. Sarkozy a été évoqué" lors de la réunion de janvier 2004 autour de Villepin. Le Premier ministre commence par démentir avant de reconnaître, le 4 mai, que le nom de Sarkozy "a été évoqué comme ministre de l'Intérieur".
  • Van Ruymbeke Renaud - juge d'instruction. Saisi en 2001 d'une enquête pour "abus de biens sociaux" dans l'affaire des frégates de Taïwan. Après réception des lettres du corbeau*8, il conclut à une manipulation.
  • W - Watergate à la française ? Des correspondants anglo-saxons à Paris voient des similitudes avec le scandale qui fit chuter Nixon en 1974.

*1:Direction Generale de la Securite Exterieure

*2:Action, fait d'affecter à sa demande un fonctionnaire, un militaire à un autre service public ou à un poste différent de celui d'origine; résultat de cette action

*3: Magistrats du Ministère public 〔procureur général, procureurs et leurs substituts sous l'autorité du procureur de la République〕

*4:Partie civile. Personne qui intervient dans un procès pénal pour réclamer la réparation du préjudice causé par l'infraction, et distincte de la condamnation encourue par son auteur

*5:La direction de la surveillance du territoire

*6:Arrêt, jugement, ordonnance de non-lieu. :Décision par laquelle une juridiction d'instruction déclare qu'il n'y a pas lieu de poursuivre un inculpé.

*7:Personne qui, par sa valeur, détient le premier rang dans le domaine militaire, notamment dans l'aviation de chasse

*8:Personnage avide d'argent et sans scrupule