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CPE

Comment le Premier ministre, Dominique de Villepin va-t-il s’en sortir face aux deux points les plus controversés du contrat première embauche, à savoir la durée de la période d’essai (2 ans), et le licenciement sans motif ? En tout cas, « pas question de retirer ni de suspendre le CPE », a déclaré, mardi Dominique de Villepin. Néanmoins, si le Premier ministre a tenu bon*1 jusqu’à présent en affirmant sa volonté de ne pas céder aux pressions de la rue, la colère monte et se radicalise. Luc-Marie Chatel, porte-parole de l’UMP, a fait part de *2l’inquiétude des députés dans les couloirs de l’Assemblée, et fait savoir qu’il y avait une possible « ouverture concernant les motifs de licenciement avec l’idée d’un entretien préalable ». Quant à la période d’essai de deux ans, actuellement prévue dans le projet de loi, et vivement décriée*3 par les anti-CPE, il a affirmé que pouvaient s’ouvrir « des négociations par branche ». Après avoir réuni députés et sénateurs en vue de resserrer les rangs*4 de la majorité en pleine*5 crise politique, Dominique de Villepin devrait s’exprimer publiquement sur « ce qu’il compte*6 faire pour sortir de la crise par le haut », selon les déclarations du président du groupe UMP à l’Assemblée, Bernard Accoyer.
Hier, le président Jacques Chirac, aujourd’hui le ministre des Finances, Thierry Breton, et le ministre de l’Emploi et de la cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, ont proclamé leur « soutien » au Premier ministre, et affiché*7 une même volonté de « dialogue » pour « aménager*8 » ce projet de loi –passé en force*9 , le 9 février dernier, sous le coup*10 de l’article 49-3 de la Constitution dans le cadre du projet de loi global*11 sur l’Egalité des chances. Le Premier ministre, lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a déclaré qu’il « regrettait le refus des syndicats de dialoguer sur des aménagements » au dispositif*12. Bien que les membres du bureau UMP souhaitent, « à l’unanimité », un dénouement « rapide » de la crise, les députés se sont montrés partagés quant à l’attitude à adopter : les uns, comme Jean-Pierre Grand (villepiniste), incitent le Premier ministre à ne pas céder au « chantage*13 », les autres, comme Michel Bouvard, l’invitent à poursuivre l’appel au « dialogue », et François Grosdidier le met en garde sur une sortie de crise par le Conseil constitutionnel (comme ce fut le cas pour l’article 4 de la loi du 23 février 2005 sur la reconnaissance du « rôle positif de la présence française Outre-mer », qui s’est soldé*14 par un retrait*15。).

Le gouvernement ne peut pas, dans l’immédiat, retirer le CPE

« On ne discute pas tant que*16 le projet n’est pas retiré », a déclaré un porte-parole de l’Unef, le syndicat étudiant le plus représentatif. Mais le gouvernement ne peut pas, techniquement, dans l’immédiat, retirer le CPE, sauf à violer la Constitution. Il doit en effet attendre la fin de l’examen par le conseil constitutionnel de la loi sur l’égalité des chances instituant le CPE, réalisé à la demande du parti socialiste. Les sages disposent*17 d’un mois pour se prononcer. A supposer qu’ils sanctionnent*18 le CPE, le dispositif disparaît, et Dominique de Villepin doit revenir sur*19 son projet de loi. Mais il peut, aussi, imposer une nouvelle délibération*20 devant le Parlement. Le président de la commission des Finances du sénat, Jean Arthuis (UDF, Mayenne), a souhaité mardi que le président de la République demande au parlement une « ultime délibération » qui permettait d’examiner des amendements sur le CPE, expliquant que le chef de l’Etat avait la possibilité en application de l’article 10 de la Constitution, de demander une nouvelle lecture *21parlementaire du projet de loi, après l’examen du texte par le conseil constitutionnel.

Le 28 mars, une journée « école morte » dans toute la France

« Mettons-nous autour d'une table, avançons, trouvons des solutions, trouvons des réponses », a lancé, lundi, le Premier ministre lors des consultations multipliées auprès des jeunes, des syndicats étudiants et des chefs d'entreprises pour « améliorer » son contrat première embauche (CPE). Dominique de Villepin tente de reprendre la main face à la fronde anti-CPE sans rien céder sur le fond, épaulé*22 par son proche entourage. Ainsi, mardi, le ministre des Finances, Thierry Breton déclarait : « Il y a eu le temps de la démocratie, le temps de la loi, la loi a été votée. Maintenant on est dans le temps de l’adaptation et du dialogue », ajoutant que le contrat première embauche pouvait « être adapté dans le cadre de la loi », sans donner de calendrier. Les ministres Thierry Breton (Economie) et Renaud Dutreil (PME), qui assistaient à la réunion, s'en sont tenus à la ligne suivie par le gouvernement depuis le début de la crise, affirmant une possibilité d’améliorer le projet.

La situation est de plus en plus tendue*23 : à Paris et en province, des facultés sont occupées par des étudiants vigoureusement opposés au CPE, et de nombreux lycées sont fermés (quelque 28 établissements, à Paris, sur 110 que compte la capitale) ; partout dans l’Hexagone*24, la tension est réelle, surtout depuis qu'on a appris qu'un syndicaliste, pris dans les échauffourées*25 samedi, à Paris, est depuis entre la vie et la mort. La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a invité mardi les parents d'élèves à faire du 28 mars une journée « école morte » dans toute la France. Relevant la présence de familles dans les manifestations samedi, le député de Saône et Loire (groupe UMP), Jean-Paul Anciaux, a estimé qu'on ne « pouvait pas ne pas prendre en compte cette inquiétude ». La FCPE (proche de la gauche), qui revendique*26 quelque 325 000 familles adhérentes*27, est le premier mouvement national de parents d'élèves en terme d'adhésion et aux élections de parents d'élèves.

par Dominique Raizon

Article publié le 21/03/2006 Dernière mise à jour le 21/03/2006 à 18:20 TU

Cotisations sociales

COTISATIONS SOCIALES SUR LES SALAIRES
CHARGES SOCIALES AU 1ER JANVIER 2006

REGIME GENERAL %salarié %employeur %total assiette
URSSAF
CSG déductible 5.10 5.10 97% rémunération brute
CSG non déductible + crds 2.90 2.90 97% rémunération brute
Maladie maternité 0.75 13.10 13.85 Rémunération brute
Vieillesse 0.10 1.60 1.70 Rémunération brute
6.65 8.30 14.95 Dans la limite du plafond SS
Allocations Familiales 5.40 5.40 Rémunération brute
FNAL (+ de 9 salariés) 0.40 0.40 Dans la limite du plafond SS
FNAL (jusqu’à 9 salariés) 0.10 0.10 Dans la limite du plafond SS
Versement transport Variable variable Rémunération brute
Accident du travail variable variable Rémunération brute
Assurance maladie en Bas Rhin,HautRhin,Moselle 2.45 13.10 15.55 Rémunération brute
ASSEDIC
Assurance chômage 2.44 4.04 6.48 Dans la limite de 4 fois le plafond de SS
FNGS (Fonds national de garantie des salaries) 0.25 0.25
RETRAITE COMPLEMENTAIRE
Non cadre (T1 ARRCO) 3.00 4.50 7.50 Dans la limite du plafond SS
Non cadre (T2 ARCCO) 8.00 12.00 20.00 Dans la limite du plafond SS
Cadre ( Tranche T1 ARCCO) 3.00 4.50 7.50 Dans la limite du plafond SS
Cadre (Tranche B & C AGIRC) 7.70 12.60 20.30 Entre 1 et 8x plafond de SS
AGFF 0.80 1.20 2.00 Dans la limite du plafond SS
0.90 1.30 2.20 Entre 1 et 4x plafond de SS
CET Contribution Exceptionnelle Temporaire – Cadres 0.13 0.22 0.35 Dans la limite de 8x plafond de SS
Prévoyance Cadres 1.50 1.50 Dans la limite du plafond SS
Cotisation APEC 0.024 0.036 0.06 Dans la limite de 4x plafond de SS


NB : l'abattement de 30% des salariés à temps partiel est définitivement supprimé depuis le 1er janvier 2006

Charges sociales au 1er septembre 2003

Employeur Salarié assiette
URSSAF
Maladie - maternité - invalidité 12,8 0,75 salaire total
Vieillesse 8,2 6,55 Dans la limite du plafond
1,6 salaire total
Veuvage 0,1 salaire total
Allocations familiales 5,4 salaire total
FNAL 0,1 Dans la limite du plafond
0,4 salaire total;A la charge des entreprises de plus de 9 salariés
CSG 2,4 non déductible&5,1 déductible 95% du salaire et de la cotisationpatronale de prévoyance
CRDS 0,5 95 % du salaire
retraite complémentaire
Retraite complémentaire des non cadres ( ARCCO )
ARCCO non cadres ( toutes entreprises) 4,5 3 plafond
ARCCO non cadres ( entreprises existant au 1er janvier 1997 ) 10,50 7 Dans la limite de 3 plafonds
ARCCO non cadres ( entreprises créées depuis le 1er janvier 1997 ) 12 8 Dans la limite de 3 plafonds
Retraite complémentaire des cadres ( AGIRC )
ARCCO cadres 4,50 3 plafond
AGIRC cadres 12,50 7,50 Entre 1 et 8 plafonds
Contribution exceptionnelle temporaire ( CET ) 0,22 0,13 dans la limite de 8 plafonds
Prévoyance des cadres ( minimum ) 1,5 plafond
Cotisation AGFF
Salariés non cadres 1,2 0,8 plafond
1,3 0,9 Dans la limite de 3 plafonds
Salariés cadres 1,2 0,8 plafond
1,3 0,9 Dans la limite de 3 plafonds
Chômage
ASSEDIC
Assurance chômage 4 2,4 Dans la limite de 4 plafonds
APEC
taux de la cotisation 0,036 0,024 Tranche B
forfait annuel ( mars ) 10,51€ 7 €
Fonds de garantie AGS 0,45 Dans la limite de 4 plafonds
Taxes diverses
taxe sur contribution patronale de prévoyance ( entreprise > 9 salariés ) 8 sur la cotisation patronale de prévoyance
taxe d'apprentissage 0,5 Totalité du salaire
Alsace Moselle 0,2
Participation à la formation < 10 salariés 0,15 Totalité du salaire
Participation à la formation >ou = 10 salariés 1,5 Totalité du salaire
Participation à la construction ( entreprise > 10 salariés ) 0,45 Totalité du salaire
Versement de transport ( entreprises de plus de 9 salariés ) variable variable Totalité du salaire
employeur salarié assiette
CRS : cause réelle et sérieuse → motif

*1:tenir bon( ferme ) :頑強に抵抗する・持ちこたえる

*2:faire part de qc à qn :人に何を知らせる;人に何を分ける

*3:décrier :けなす;販売を禁止する;貨幣の通用を禁止する

*4:serrer les rangs :列をつめる・密集する

*5:plein : en 〜 air 露天で;en 〜hiver真冬に; en 〜 jour白昼に・明るみで・公然と; en 〜e mer沖合いで・大海で;en 〜 travail仕事の真っ最中に; en 〜 vent吹きさらしのところで

*6:compter +inf.(de +inf.:・・・するつもりである

*7:afficher :掲示する;広告する;公にする・言いふらす;見せびらかす・衒う

*8:aménager :家を整頓する・家に設備をする;新造船を艤装する

*9:en force :En force. En nombre, de manière à dominer大挙して・総勢で;Avec des moyens militaires suffisants, sinon supérieurs攻撃と防御ができる状態にある

*10:coup :作用

*11:global:全体の・ひとまとめにした・総括の

*12:dispositif :法令・判決の主文、本文;軍の配置・部署;装置・仕掛け

*13:chantage :強請(ゆすり)・恐喝;faire chanter qn:人に強制する・ゆする

*14:solder :貸借勘定をする;貸借勘定を清算する

*15:retrait :縮小・収縮;撤回・取消・預金の引き出し;壁のくぼみ;retraite :退去;隠遁;避難所

*16:tant que := aussi loin queする限り ; = aussi longtemps que = as long asする限り; +subj.=jusqu'à ce que・・・まで

*17:disposer de :処分する・自由にする;を譲渡する;を規定する

*18:sanctionner :批准する;認可・承認する;人を罰する

*19:revenir sur :約束を取り消す・意見を変える・決心を翻す;revenir sur une matière :ある問題をふたたび論ずる

*20:délibération :審議・討議;議決

*21:lecture :読会

*22:épauler :肩を脱臼させる;人を助ける

*23:tendu :張りつめた・緊迫した

*24:hexagone :フランス本土

*25:échauffourrée :無謀な企て・暴挙;不意の小戦闘;つかみ合い・乱闘

*26:revendiquer :当然の権利として要求する;責任を負う・取る

*27:adhérent :くっついた・加入した;固執者・加入者・党員・会員→adhésion