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10e nuit d'émeutes dans les banlieues, fermeté du gouvernement

連夜の暴動

PARIS (AFP) - 05/11/2005 23h36 - Des violences urbaines ont enflammé pour la dizième nuit consécutive des cités-ghettos près de Paris et en province, avec une centaine de véhicules brûlés et une dizaine d'interpellations à 22H00.

"Il est trop tôt pour tirer des conclusions" sur une baisse, un maintien ou une hausse du niveau de violence", estimait-on de source policière alors que les appels au calme et les promesses de fermeté du gouvernement se sont multipliés samedi.
Le début de soirée a été marqué par plusieurs incendies dans l'Essonne: deux écoles, dont la maternelle de La belle au Bois dormant à Grigny, ont été touchées, cette dernière étant détruite à 50%. "Brûler une école, c'est inacceptable mais celui qui a mis le feu c'est Sarkozy", pestait samedi soir un parent d'élève, Yvan Lemaître.

Près de 800 m2 de papier ont également été brûlés dans un incendie qui a frappé une entreprise de recyclage de papier, implantée à Vigneux-sur-Seine, selon la préfecture.

Le McDonald's de Corbeil-Essonnes dans le quartier des Coquibus, a été partiellement détruit par une voiture bélier, sans faire de blessé, selon la préfecture. Son conducteur s'étant enfui à pied.

Une quinzaine de voitures ont également été incendiées dans le département.

Vingt-huit voitures incendiées avaient été comptabilisées samedi à 23H00 en Seine-Saint-Denis, contre 33 vendredi à la même heure, et 37 interpellations, contre 21 vendredi, selon un bilan provisoire de la préfecture.

Au cours de la soirée, plusieurs tentatives d'incendies d'écoles ont été circonscrites par les pompiers, à Pantin, Sevran et Tremblay-en-France, a ajouté la préfecture.

A Noisy-le-Grand, un incendie a ravagé un gymnase de 2.000 m2 et détruit une dizaine de voitures à proximité, a constaté un photographe de l'AFP.

A Drancy, la population a livré aux policiers deux frères de 14 et 15 ans qui tentaient d'incendier un camion en début de soirée.

Dans le Val d'Oise, selon un bilan provisoire de la préfecture, 19 véhicules, dont un poids-lourd, ont été incendiés en début de soirée et une vingtaine de personnes ont été interpellées. Trois policiers ont été légèrement blessés par des jets de pierre à Goussainville alors qu'ils quittaient leur véhicule.

Dans les Yvelines, aux Mureaux, des dizaines de jeunes s'étaient regroupés sur deux tours du quartier des Musiciens et lançaient des projectiles sur les forces de l'ordre, samedi en début de soirée.

Au coeur même de Paris, quatre voitures ont été visées samedi soir par au moins un engin incendiaire, rue Dupuis, dans le 3ème arrondissement, près de la place de la République, a constaté un journaliste de l'AFP.

A Toulouse, les pompiers ont dû faire face à une multiplication des tentatives d'incendies volontaires samedi soir, au total une trentaine vers 22 heures, selon le CODIS, tandis que la police tentait d'empêcher ces dégradations effectuées par de petits groupes de jeunes dans plusieurs banlieues populaires de la ville.

Pour la nuit de samedi à dimanche, le dispositif policier mis en place est proche de celui de la nuit précédente. En Ile-de-France, en plus des effectifs locaux habituels, 2.300 policiers sont mobilisés en renfort.

Dans la nuit de vendredi à samedi 900 véhicules avaient été incendiés et quelque 250 personnes interpellées, en Ile-de-France et en province.

Le gouvernement, par la voix du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'était déclaré "unanime sur la fermeté" à l'issue d'une réunion de crise à Matignon.

Les appels au calme se sont également multipliés samedi, notamment de la part des parents des deux adolescents morts électrocutés le 27 octobre à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et de la fédération des musulmans de Clichy-Montfermeil qui ont demandé "l'arrêt de toute violence" et appelé au "sens civique".

Plusieurs marches pacifiques ont eu lieu en banlieue parisienne pour réclamer la fin des violences.

Le président français Jacques Chirac, dont le silence étonne certains députés de sa propre majorité, a reçu une offre d'"aide" de la part du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, selon l'agence officielle libyenne Jana.