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哲学いろいろ

Languedoc-Roussillon

le plateau d'Aumelas, Hérault
《Un peu d'histoire de la ville d'Aumelas》

Du néolithique à l'époque de Charlemagne, l'occupation humaine a laissé de nombreuses traces visibles aujourd'hui.

Les premières datent de 6 000 ans, et c'est sur les causses et garrigues*1 que l'on retrouve les vestiges de villages en pierres sèches, dolmens et tumulus, ainsi que d'anciennes mines de cuivres ( Argelliers, Saint Saturnin de Lucian, le Pouget … )
Viennent ensuite les premiers villages perchés, oppida, construits par les hommes de l'Age du Fer, un millénaire avant notre ère ( St Bauzille de la Sylve, Argelliers ). C'est vers le Vème siècle avant J.-C. que les échanges commerciaux débutèrent avec les Grecs, marquant le début de la culture de la vigne et de l'olivier.
Les carthaginois, puis les romains découvrent à leur tour la région, à l'occasion des guerres de conquêtes. Les romains s'y installent jusqu'au Vème siècle, y exploitent les mines, aménagent les routes, construisent des ponts, des ateliers de poteries, des temples …

Enfin, les Wisigoths chassent les romains et deviennent les nouveaux maîtres de la région.

La période médiévale qui s'ensuit est marquée par la construction de deux grandes abbayes, fondatrice du pays d'aujourd'hui. C'est sous le règne de Charlemagne que le seigneur goth Witiza fonda l'abbaye Saint Sauveur d'Aniane. Quelques années plus tard, Guillaume, duc d'Aquitaine et comte de Toulouse, fonde l'abbaye de Gellone à St Guilhem du Désert et se fait moine. Ces deux abbayes seront responsables du développement des villages placés sous leur dépendance, tel St Pargoire, et de la fondation de nouveaux villages, tels St Jean de Fos, Pouzols, Vendémian…

Aujourd'hui patrimoine mondial de l'Unesco, au titre des Chemins de St Jacques de Compostelle, c'est peu après l'an Mil que les deux abbayes firent bâtir un pont pour franchir l'Hérault : le Pont du Diable, à l'entrée des gorges.

A cette époque se créent de nombreux villages à plans circulaires, d'où le nom de « circulades » qui les caractérisent ( Puéchabon, St Jean de Fos, St Pargoire, Le Pouget )

Viennent ensuite les 12, 13 et 14ème siècles, où la région poursuit son développement, subissant les influences diverses , seigneurs-évêques de Lodève impulsants la construction de village à plans carrés ( St Saturnin ), installation de l'ordre des templiers sur le Larzac, période du Consulat et de la Guerre de Cent Ans qui aboutit au renforcement ou à la construction d'enceintes fortifiées.

C'est au 17ème siècle que Colbert, s'appuyant sur la tradition locale de filature de la laine produite sur les garrigues et les causses, favorisera la création de la Manufacture Royale de Villeneuvette. Les retombées*2 économiques de cette activité enrichiront l'ensemble de la région.

Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXème siècle que le vignoble deviendra réellement source de richesse. Grâce à l'avènement du chemin de fer, la production peut être exportée vers les régions consommatrices, et les villages producteurs s'enrichissent d'hôtels de ville, de fontaines, de halles, de boulevards… qui s'organisent autours du centre médiéval. Enfin, au tournant du XXème siècle, chaque village possède sa cave coopérative, donnant au territoire une partie de son identité actuelle.

*1:garrigue n. f.: scrub ;Formation arbustive ouverte, en climat méditerranéen, avec des plages de sol nu, généralement sur sol calcaire, et résultant d'une régression de la forêt sous l'influence du feu et du pâturage intensif.Formation végétale buissonnante des régions méditerranéennes, où dominent les arbrisseaux (chêne kermès, genévrier, arbousier, etc.) et des plantes herbacées (lavande, thym, ciste blanc, romarin, myrte, etc.).La garrigue tient son nom de garric (chêne kermès).

*2: retombée n. f.: fall-out ;Diffusion d'éléments techniques avantageux obtenus fortuitement à partir d'un effort de recherche et développement, dont ils ne constituaient pas le but originel.